Monsieur le Président de la République, vous avez voulu accueillir ici la COP21 à un moment où personne ne pouvait prévoir sa réussite et les pays du monde entier se sont alors mobilisés pour obtenir cette réussite que nous célébrons aujourd'hui.
Au moment où le monde est en proie à une grande violence, à de terribles tensions, à la montée des fanatismes, le juste combat pour le climat apaise, réconcilie, construit l'avenir.
Il est aussi un facteur clé de la lutte contre l'insécurité car si nous n'avions rien fait, ce sont plus de 200 millions de réfugiés climatiques qui d'ici la fin du siècle auraient déstabilisé les territoires et les Etats.
Vous allez tout à l'heure, signer le texte de ratification avec le Ministre des Affaires étrangères, la ministre des Outre-Mer et moi-même, signer cette promulgation de la loi autorisant la ratification de l'Accord sur le climat.
Je voudrais chaleureusement remercier l'Assemblée nationale et le Sénat qui ont voté à la quasi-unanimité ce projet de loi ainsi que les parlementaires qui ont été très nombreux, à l'Assemblée nationale et au Sénat, pour débattre, pour voter, pour enrichir cette construction de la lutte contre le dérèglement climatique.
Nous avons choisi deux jeunes élèves du Lycée du Bourget, du Lycée Germaine Tillion, avec leur proviseur, car ce lycée a participé à la simulation de l'Accord de Paris et aux actions de l'espace Générations climat. Dans quelques minutes, avant la signature et avant votre allocution, ils nous redonneront les grandes lignes et les avancées de cet Accord de Paris et surtout ils nous rappelleront par leur jeune âge que nous travaillons non seulement pour aujourd'hui mais également pour les générations futures, pour qu'elles ne puissent pas dire « ils savaient et ils n'ont rien fait » mais au contraire pour qu'elles puissent dire « ils savaient et ils ont agi ».
Cet Accord n'est pas une contrainte à subir, c'est une chance à saisir :
une chance d'innover,
une chance de créer des activités nouvelles et des emplois durables,
une chance de sortir les pays les plus pauvres de la pauvreté,
une chance pour répondre à l'angoisse des Etats insulaires,
une chance pour faire reculer les insécurités (alimentaires, sanitaires, sociales et géopolitiques),
une chance de mieux vivre en nous engageant résolument sur la voie d'un modèle de développement moins prédateur de nos ressources naturelles
et plus protecteur des conditions de la vie humaine sur terre.
L'Accord de Paris a été ouvert à la signature au siège de l'Organisation des Nations Unies à New York le 22 avril 2016, « Journée de la Terre ». 175 parties ont signé ce jour-là, du jamais vu pour la signature d'un accord international.